9 septembre, 1997
La dépêche de Fenua
"Libre établissement en Polynésie: L'Europe Menace la France"

Révision de la décision d'association du VIIIeme FED et droit d'établissement en Polynésie française étaient au programme de la première en visite a Bruxelles de Jean-Jack Queyranne

"Une journée dense"... pour sa première visite a Bruxelles, le secrétaire d'Etat a l'Outremer a rencontre quatre commissaires européen et le Groupe interservices "régions ultra-peripheriques." Chacun s'est accorde pour que cette dernière qualification prenne de plus en plus de sens, dans le cadre de l'article 227-2 du traite d'Amsterdam. Lequel concerne surtout les départements d'outre-mer.

Pour ce qui est des territoires d'outre-mer, Jean-Jack Queyranne et ses interlocuteurs ont évoqué la révision a mi-parcours de la décision d'association et de la répartition du VIIIeme FED (Fond européen de développement). Le 6 octobre dernier, a Luxembourg, un compromis avait été trouve entre les Quinze mais un juge néerlandais a intente un recours, ce qui risque de faire encore traîner le dossier.

Pour contourner ce blocage, la délégation française a propose que le volet FED, celui des finances, soit traite a part afin que les fond puissent être débloqués. Les représentants de la Commission européenne ont paru donner leur accord, sous réserve que ce fut juridiquement possible.

Lors de l'entretien avec le commissaire Monti, il a été question du droit établissement en Polynésie française. Le représentant de la Commission a rappelé que la France était en infraction manifeste avec l'article 171 du traite du fait des délibération de l'Assemblée de Polynésie qui limitation de libre établissement sur le territoire. Ce qui place Paris sous la menace d'une astreinte financière très lourde (200,000 écus par jour, soit 1,2 million FF ou 21.8 millions CFP par jour) si l'infraction venait a être officiellement déclarée.

Monsieur Queyranne a fait valoir que des procédures avaient été engages auprès du tribunal administratif par le Haut commissaire. Sur le plan politique, il a rappelé qu'il avait fait valoir auprès des autorités polynésiennes le risque important pour la France de certaines décisions du Territoire. La Commission a pris acte des arguments de Paris dans la mesure ou le gouvernement tente de faire prendre conscience aux responsable polynésiens qu'il était nécessaire de respecter le traite. Mais la menace de l'astreinte demeure.

Chantal Didier

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