Bulletin EU 5-1998, Competition (22/29)
1.2.74. Commission decision on development aid for the
construction of two cruise ships for French Polynesia.
Adopted on 20 May. The Commission has decided to
initiate proceedings under Article 93(2) of the EC Treaty in
respect of development aid amounting to FRF 977.6 million (ECU
147.5 million), or 41.6 % of the contract's value, for the
construction of two cruise ships for French Polynesia, the cost
of which is estimated at FRF 1 175 million (ECU 177.3 million)
each. The ships were to be built in the `Chantiers de
l'Atlantique' on behalf of Renaissance Financial, a Paris-based
subsidiary of US company Renaissance Cruise Inc. The Commission
has serious doubts as to whether the conditions set out in
Article 4 of the directive and in the OECD agreement as regards
the granting of development aid have been met, in particular
since the direct recipient is a Paris-based company and the
contribution to the objective of furthering the development of
French Polynesia is indirect and uncertain.
(c) ECSC-EC-EAEC, Brussels -
Luxembourg 1998
Done in Brussels by the European Commission on 31/07/1998 at
11:43
-15 septembre 1999 - "Canardages"
Oh et le beau paquebot qui Flosse sur l'eau
Un luxueux vaisseau de croisière, baladant 650
passagers à Tahiti et dans les îles, financé en partie par l'Etat français
à coups de subventions et de dégrèvements fiscaux (loi Pons), battant
pavillon libérien, voilà la belle histoire narrée par « Le Canard » la
semaine dernière. Or quelques précisions apportées ces jours-ci par le
mensuel « Tahiti Pacifique » (7/9) font craindre que cette merveille
financière ne prenne l'eau de façon prématurée. En effet, la Commission
européenne interdit toute aide à des pavillons de complaisance. Construit à
Saint-Nazaire, « Renaissance-111 » - c'est le nom du paquebot - a pu être mis
à l'eau parce que ses promoteurs - américains - se sont engagés à domicilier
leur société en Polynésie française. Selon « Tahiti Pacifique », ce n'est
pas le cas. A la date du 3 septembre, il n'existait en effet aucune société
Renaissance Financial inscrite au registre de la chambre de commerce de Papeete.
Le « Renaissance-Ill » est donc arrivé le 29 août dans les eaux
polynésiennes avec « Monrovia » - capitale du Liberia - inscrit sur sa coque
comme port d'attache. Accessoirement, aucun citoyen français - pas même
tahitien - ne figure parmi l'équipage de 360 personnes. Logiquement, l'Union
européenne devrait donc mettre son nez là-dedans, au risque de peiner non
seulement Gaston Flosse, le roitelet local apparenté au RPR, mais aussi son
fils Réginald.
Ce dernier se dépense beaucoup pour vendre des excursions aux promoteurs du
paquebot. On susurre à Tahiti que ses commissions valent leur pesant de perles
noires.
C'est sans doute pure médisance. D'ailleurs, si on fait des misères à son
paquebot adoré, Gaston Flosse a une riposte toute prête: demander le
rattachement de Tahiti au Liberia.