Jeudi, 25 avril, 1996
La Dépêche du Fenua
"Au nom de la liberté d'aller et de venir en Polynésie... Plus de billet retour, ni de caution de rapatriement.

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Le sénateur Daniel Millaud, auteur de l'amendement, en obligeant les voyageurs européens et métropolitains a posséder un billet de retour ou bien a verser une caution, il entend ainsi protéger le marche de l'emploi en Polynésie.

"La liberté fondamentale d'aller et de venir" pour tout voyageur débarquant en Polynésie, a été rétablie par les députés hier matin a l'Assemblée nationale. Déception de sénateur, Daniel Millaud, qui voit don amendement ainsi rejeté.

Hier, a l'assemblée nationale, lors de l'adoption en seconde lecture du projet de loi portant diverses dispositions sur l'Outre Mer, les députés ont supprime, au nom de "la liberté fondamentale" d'aller et de venir," l'obligation faite à tout voyageur - français et européens - se rendant en Polynésie, de posséder un billet retour, de verser une caution de rapatriement, voire de remplir une fiche de débarquement a Tahiti Faa'a.

Prenant a centre pied les Sénateurs et le gouvernement du territoire, qui au travers d'un amendement souhaitaient maintenir le statu-quo, la décision des députés se fondu sur un arrêt du Conseil d'état. Rendu fin janvier dernier a la suite de deux requêtes introduites par des résidents métropolitains, celui-ci concluait a l'illégalité du décret de 1939, instituant ces dispositions jugées pour le moins discriminatoires.

Le sénateur Millaud "déçu"

Ce qui n'est bien entendu pas l'avis du sénateur Millaud, auteur de l'amendement. Joint hier matin par téléphone, il s'est déclare "déçu," tout en précisant que las discussion au niveau législatif n'est pas terminée. En tout état de cause, quelle que soit la tournure des événements poursuite des navettes être les deux chambres ou création d'une commission mixte paraître pour trouver un consensus - le sénateur entend d'ores et déjà "redéposer son amendement."

Pour lui, c'est une question de bon sens. Il est primordial de protéger le marche de l'emploi, compte tenu de notre situation insulaire. Qui plus est, une telle disposition s'inscrit pleinement, a ses yeux, dans la décision d'association des TOM a l'Europe. Enfin, sur un plan plus général, Daniel Millaud dénonce "la mauvaise volonté parlementaire" des qu'il s'agit de comprendre l'autonomie interne.

De son cote, le président du gouvernement territorial et député, Gaston Flosse, s'associe a l'amertume du sénateur polynésien, regrettant que ses "collègues de la commission des lois se soient opposes a l'amendement en question."

S.A.

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