La Gazette du STEVE N° 5

Par Laurent LHERMITTE. Février 1999

La navigation aux Antilles ? C’est vraiment hyper peinard. Si un jour vous voulez faire apprécier le bateau à quelqu’un louez un voilier ici. A cette période les alizés sont bien établis entre 20 et 25 Nds, sous le vent des îles le vent tombe nous obligeant à faire du moteur. J’ai reçu avec plaisir de la famille pendant ce mois, cette balade leurs à bien plut. Actuellement je me prépare, au Marin en Martinique pour à repartir sur la Dominique, y faire quelques excursions sportives. je redescends ensuite sur le Venezuela pour la fin mars.

Un mot d’astronomie.

Aux alentours de l’équateur, on ne voit plus le croissant de la lune verticale mais il est presque à l’horizontale ! Bizarre ! Et comment savoir si elle croît ou décroît ? En France, il suffit de mettre une barre imaginaire pour faire un P ou un d, respectivement Premier quartier et dernier quartier. Je me suis dit : " cela m’étonnerait que la position de notre satellite ait changé. Les journaux en auraient parlé. C’est donc parce que moi j’ai bougé sur la surface de la terre… Mais oui, bien sur, la terre est ronde, et nous attire vers son centre (gravitation oblige…) donc lorsque je suis debout sur l’équateur si je pouvais voir un esquimau au pôle nord je le verrai à l’horizontale. Pour voir la lune comme moi il faut que vous penchiez votre tête sur l’épaule. J’essaye… mais oui, ça marche ! Je la vois comme chez vous. C’est fou comme les choses apparaissent différentes suivant la façon dont on les regarde. Tiens, il faut encore réfléchir un peu pour savoir sur quelle épaule pencher la tête….

Je sais que les enfants de Plailly, vous avez eu la chance d’aller à la montagne. En avez-vous profité pour regarder le ciel ? Ici aux Antilles dès le soir, je vois très bien au zénith la superbe constellation d’Orion avec ses 3 étoiles parfaitement alignées. Est-ce que vous la voyez aussi en France ? En ce moment, juste après le couché du soleil, les planètes comme Vénus, Jupiter, Mercure sont très brillantes. Et oui, il n’y a pas que des étoiles dans le ciel.

Le STEVE

Ce mois ci le bateau a été très ménagé, je réduisais systématiquement les voiles environ 5 Nds avant les limites de vitesse du vent habituelles. L’infiltration sur bâbord est enfin colmatée. En arrivant au Marin le moteur est tombé en panne. Pour ce genre de désagrément il faut toujours se garder la possibilité de remettre un peu de toile. C’est ce que j’ai fait pour atteindre le mouillage de la plage de Sainte Anne les mains dans le gasoil, je suis vite rassuré quant à la panne. Les deux filtres sont pleins d’eau ! Je nettoie, purge et c’est reparti. L’eau vient du réservoir dans la quille. En effet le choc sur le Mahury a fait sauter l’enduit qui bouchait un petit trou sur le devant de la quille. Je pense que l’infiltration s'est faites par-là, je plonge avec une bouteille, je gratte et rebouche le dit trou avec un enduit qui se solidifie sous l’eau.

Un mot à propos des voiles, je décide de plier le génois léger et de le mettre en soute. En effet, le vent ici dépasse souvent 15 Nds. Cette voile enrouler créer un fardage important et elle s’abîme beaucoup à cause du soleil. Par endroit cette voile est déchirée, je dois la recoudre.

Une Plongée fabuleuse

Nous sommes dimanche 7 février 1999, il est 22h. Notre position est 13°33’ Nord et 61°14’ Ouest. Nous allons passer la nuit à remonter de Saint Vincent à la Martinique en passant au large de Sainte Lucie, encore une île qui restera à visiter. Après avoir barré depuis 19h, je mets le pilote et l’éolienne pour venir vous écrire. Le Steve avance tout seul, Michel dort. On a passé une excellente journée ! Le premier mouillage est une crique encaissée entre 2 jolies falaises, Wallilabu Bay. L’eau est cristalline. Le fond augmente très vite, nous sommes assez près de la plage de sable noir. Les jeunes gens, trop habitués à l’argent facile avec tous les bateaux de locations, sont un peu fatigants. Ils veulent à toute fin nous vendre leurs services. Une fois le déjeuner terminé on lève l’ancre. Plus au Nord, Michel la rejette derrière un rocher, îlot de Chateaubelair. Pas commode d’ailleurs pour mouiller, les parois du rocher tombent à pic, le fond passe de 50m à 10m.C’est ce qu’on appel un tombant, habituellement cela regorge de vie. Vite, avant que le soleil ne tombe trop, on enfile un bas de combine, palmes masque tuba, un couteau et un profondimètre, je sors une bouteille et nous voilà parti en plongée sous le bateau. C’est magnifique, il y a beaucoup de poissons, en pleine eau je vois un barracuda, un banc de petits poissons avec un long nez comme des petits espadons (en créole se sont des Balaou). Autour des massifs de coraux gravite une multitude de petits poissons multicolores, des poissons clown, des perroquets, des poissons rouges. Sur la roche il y a des mousses en forme de cheminée, des vers spirographes, des anémones. Après une demi-heure de ce spectacle je passe la bouteille à Michel et fais de l’apnée. Je me sens en super forme. A force de retenir mon souffle pour nettoyer la coque, pour nager, pour descendre voir l’ancre, je reste de plus en plus longtemps. Je m’amuse à aller retrouver mon frère au fond qui me fait toujours de grands signes pour bien me faire comprendre qu’il ne me donnera pas d’air… Cela en effet pourrait être dangereux. On n'a pas vu une seule langouste. Allez, je reprends la bouteille et décide de descendre plus profond, table de plongées successives en tête, je peux rester environ 5minute à 40 mètres, c’est parti. Je m’enfonce dans le grand bleu, pour la première fois si profond, mais je pense maîtriser mon état de narcose. Apres 35m le paysage change totalement, il fait plus froid, les couleurs sont bien moins vives. Il y a au fond de grandes gorgones, des algues de 1m à 1m50 qui ressemble à des buissons, avec des filaments tous blancs à la place des feuilles. Enfin dans un trou de la paroi, une pauvre petite langouste. On se regarde, je ne veux pas la pêcher, il n’y en a déjà pas beaucoup. De toute façon pêcher avec une bouteille est interdit. En plus si on ne l’attrape que par les antennes elle est capable, d’un puissant coup de queue, de se les casser, lui assurant une mort certaine et laissant le pêcheur bredouille. Pendant la balade de 5 minutes, j’en vois juste une autre aussi petite. De retour en surface, la falaise, éclairée par le soleil couchant, semble recouverte d’une végétation automnale. (Petite pensée pour les copains grimpeurs, s’ils avaient été là nous l’aurions escaladée…) De retour au bateau, avec des images plein la tête, nous dînons puis levons l’ancre, direction la Martinique.

Petit quart d’heure philo-éthno-musico-logi…Hic !!!

Dans le voyage comme dans la vie il y a parfois des moments difficiles à passer. Aussi agréable que peu être notre environnement, on se sent désemparé, ne sachant plus très bien ce qui nous pousse dans une voie choisie par hasard. Si Jean Charles ne s’était pas engagé sérieusement dans cette aventure, je ne serai pas parti de la même manière. Bref, parfois j’envie, autant que lui peut rêver de ma situation, l’homme bien réglé dans sa vie, qui travail, prend le métro, mange et dort après avoir dévoré une BD ou un bon bouquin…J’ai vécu cela pendant 6 ans pour mes études, et finalement le samedi après midi, et parfois le mercredi, j’étais très très heureux. Or, à cause de ce voyage je me sens devenir " un loup des steppes " (Cf. Hermann HESSE, je suis en train de le lire !) Détaché temporairement de la société, j’ai perdu nombres d’amis que j’estimai, même si je sais que les vrais amis pensent à moi autant que moi à eux. Je me sens bien loin. Mais ce soir je ne veux pas parler de mes petits états d’âme, je ne l’ai déjà que trop fait. Je préfère vous communiquer les bons moments, instants de totale plénitude. Cela commence par le présent, vous écrire me fait plaisir. Partir comme je l’ai fait, peu semblé aux yeux de certaines personnes un peu égoïste, or je souhaite être généreux. J’aime partager mes joies. Voilà donc l’instant : Je suis sur la table du cockpit, j’écris à la lueur de deux lampes à pétrole et d’un superbe ciel étoilé sans lune. Le bateau est mouillé à 50 m de la plage, sous le vent de l’île de la Dominique, l’ancre à l’avant une amarre à l’arrière accrochée à un cocotier. (Technique de mouillage obligatoire car le fond augmente très vite et si le vent vient à souffler de terre, le Steve pourrait prendre le large par inadvertance) une radio locale chante reggae, comme bruit de fond il y aussi les grillons et les petites vagues qui déferlent sur la plage. C’est super cool.

La navigation me plaît encore, mais ne m’exalte pas toujours comme avant. Par contre, le plaisir des premiers pas sur une terre inconnue est chaque fois aussi intense. J’ai débarqué sur la Dominique en fin d’après midi, habillé d’un vieux short et d’une chemise trop petite et presque déchirée. J’aimerai me fondre parmi ces gens d’une culture bien différente sans ressembler à un touriste. Je suis curieux de tout, avec bonheur j’observe, j’écoute, je sens. Cela semble dénué de moyen ici. La rue, est trop étroite. Les 4*4, pick-up, et taxi minibus, déboulent à toute vitesse. Les trottoirs sont chaotiques mais grouillent de vie. Un groupe se forme autour de 4 personnes jouant aux dominos. Sur un coin d’herbe, une jeune femme fait des tresses à un homme assis sur une chaise, 4 ou 5 autres personnes regardent, on échange un sourire. Il n’y a pas de grand mur, pas de porte fermée, pas de vitre aux fenêtres un simple rideau suffit. Quelques palissades sont faites de tôles ondulées. Du linge sèche un peu partout. Tout le monde n’a pas l’eau courante, car il y a des bornes à eau sur les trottoirs ainsi que des toilettes et douches collectives. Les habitations sont pour la plupart en planches, assez petites et dans le style créole. Le toit est en tôles. A l’intérieur un poste crache des décibels de musique rasta. On croise des gens qui chantent en se dandinant, d’autre sifflent. Des grillades embaument, dans les pays " pauvres " on mange souvent dans la rue. Les "mamas" préparent de bons plats bien appétissants. Malheureusement on croise parfois l’odeur pestilentielle des égouts qui se déversent directement sur la plage. Je rentre au bateau après avoir contemplé la fin du jour. Pour le moment, je n’ai fais que passer dans ces villages. C’est un peu frustrant, bientôt je resterai un peu dans un pays aux mœurs différentes des nôtres, pour vivre avec les gens et mieux les connaître. J’en profiterai pour travailler et renflouer la caisse de bord.

Le second plaisir de la journée est d’avoir travaillé la guitare tout l’après midi. Après quelques semaines d’abstinence je suis content de ne pas avoir tout oublié, je repense aux paroles d’un ami qui disait à sa fille : " avec ton violon, tu ne seras jamais seule ". Que c’est bon de faire de la musique ! Il y a toujours une étape à franchir, d’où découle une satisfaction. Une société idéale pour moi devrait permettre à chacun d’avoir le temps de lire, de faire de la musique et un peu de sport ! Profitez-en les enfants, ne vous laissez pas imposer un divertissement par la télévision, trouvez-en un de plus personnel, c’est beaucoup mieux.

Bon allez, il se fait tard, l’humidité tombe, je vais rejoindre Harry le héros du livre " le loup des steppes " bien au chaud dans ma couchette. Tiens, j’ai lu aussi " Une soupe aux herbes sauvages " d’Emilie Carles et la petite philosophie d’Albert Jacquard. Deux livres très sympas.

Un peu de Vécu...

Trinidad - les Grenadines - Saint Vincent

Au départ de Trinidad le vent, force 6, est d’Est - Nord Est ainsi que le courant qui longe tout le nord de l’Amérique du sud. Nous partons donc au pré. Même en serrant le vent nous arrivons 10 Milles sous le vent de Grenade. Il faut tirer des bords pour enfin mouiller face à Saint Georges. Nous ne descendons pas à terre, il faut vite remonter sur la Martinique où nos parents nous attendent pour le 8 février. On choisit plutôt de passer du temps dans les sites plus " paradisiaques ". Le 5 on mouille, de nuit donc assez loin du bord pour ne pas prendre de risque, à Tyrell Bay sur l’île de Carriacou. (Grenadines) Pour prendre la température du pays, (au sens figuré car au sens propre il fait entre 26° et 30° Celsius !) Nous allons à Hillsborough, la ville principale de l’île. Michel change quelques dollars E.C. (Eastern Caribbean 1$ EC= 2.5FF) un bref tour sur le petit marché nous permet d’acheter du frais mais c’est assez cher. Le midi on mange dans un " boui-boui " une assiette de riz avec du barracuda en soupe, de la purée de maïs, des racines. C’est très bon. La patronne et sa fille sont super sympathique, on discute. L’une de ses sœurs vie à Marseille, elle connaît notre banlieue, Noisy-le-sec, Bobigny…. De retour sur la plage de Tyrell Bay, dans un petit magasin de souvenir, on tombe sur une carte postale représentant un cocotier sur un îlot de sable blanc. Je regarde au dos " Sandy Island ". Mais c’est juste à côté ! Allez, on y va. Après 1h de moteur Michel jette l’ancre dans le bleu turquoise d’un lagon magnifique. Balade à terre, après un petit footing on se repose sur la plage en dégustant une pastèque bien fraîche. (Merci Eole) Le soir, aux couleurs du soleil couchant, une bonne viande grillée au barbecue nous régale, c’est le pied ! En plus comme c’est plutôt un mouillage de jour, nous restons à 2 ou 3 bateaux pour la nuit. Aux couleurs du levant, toutes aussi belles bien que différentes du couchant, nous partons pour visiter d’autres lagons…Les Tobago Cay, juste un peu à l’Est de l’île de Mayero, immense lagon parsemé de petits îlots, c’est paradisiaque et en plus un superbe spot de planche à voile. (Grosse pensée pour mon pote Christophe…) Le Steve est abrité derrière un îlot. Vers l’Est, la barrière de corail casse les vagues de l’Atlantique tout en laissant passer un vent de 20 nœuds bien établi. Plancher ici serai un vrai régal si nous avions eu plus de temps. L’après midi touche à sa fin, nous repartons pour dormir sous le vent de l’île de Canouan. Moi je voulais naviguer la nuit et visiter le jour, mais Michel a du mal à dormir en mer ce qui fait qu’on est crevé le jour…. Donc nous partons plutôt de bonne heure le matin, et le midi on mouille à Saint Vincent.

Saint Vincent - Martinique.

Navigation très tranquille, l’alizé souffle toujours à 20 nœuds. Aux extrémités des îles cela monte un peu (25 30 Nds) et derrière l’île le vent est variable mais moins fort (0 15 Nds) la nuit se passe bien, on veille chacun notre tour. Mais au petit matin, pour la première fois sur le Steve, je me fais un peu mal. La mer est calme le bateau gîte un peu. En revenant de l’avant, peut être pas bien réveillé, je rentre dans le cockpit en passant sur le bord au vent, je mets un pied sur le rebord sans me tenir à la capote. La rosé a rendu ce rebord glissant, il est lisse et peint sans antidérapant, mon pied se dérobe. Je vole littéralement et retombe un mètre plus bas la tête la première dans le fond du cockpit ! Ma jambe heurte la barre, le banc me défonce les côtes. Une fois redressé j’ai le souffle coupé, je reprends mes esprits. Je pense avoir une côte légèrement fêlée… Le célèbre dicton : " une main pour soi, une autre pour le bateau " n’est pas uniquement valable lors des manœuvres ! Heureusement que Michel est là pour border les voiles, moi je peux à peine barrer. On remonte le vent et le courant toute la journée pour finalement, après une heure de moteur, jeter l’ancre au Marin. Merci frangin !

Le carnaval dans les rues du Marin, tout le monde participe, il n'y a pas d'age pour s'annuser...

Martinique – Dominique – Guadeloupe.

La navigation est toujours aussi cool, on va de mouillage en mouillage sous le vent des îles. Cela nous permet de voir les fumerolles sur les flans du cratère de la soufrière (1467 m) c’est un peu comme s’il y avait des feux allumés dans la végétation. On visite l’archipel des Saintes, terre de haut, terre de bas. C’est sympa sur terre de bas, il y a bien moins de touristes pas de scooter envahissant comme sur terre de haut. Près du pain de sucre, nous rencontrons un aventurier à la retraite, Jacques Boone. Nous visitons la Martinique et la Guadeloupe avec une voiture de location, le tour est vite fait. En Dominique il faut prendre un taxi, pour aller voir de fabuleuses cascades. En parlant avec des touristes il semble qu’une balade de 6h soit géniale, il s’agit de monter voir un lac bouillant. Faudra que je revienne. Dans la baie de la soufrière, en Dominique, près de la plage des gaz sortent sous l’eau en faisant des petites bulles. On se baigne dans l’eau chaude, c’est agréable. Plus loin dans la baie il y a un superbe tombant, je me régale en faisant de l’apnée. Les fonds sont magnifiques.

Antigua.

On sent l’influence anglaise, les petits jardins sont impeccables avec un gazon bien tondu, cela donne un aspect très riche. La côte est découpée, on rentre en bateau dans " English Harbour " par un passage étroit entre deux petites falaises. Cela ressemble un peu aux bouches de Bonifacio. La flotte anglaise, commandée de 1784 à1787 par l’amiral Nelson, s’abritait dans cette base navale construite en 1743. Nous laissons le bateau dans se super abri et partons visiter l’île en voiture. Cela me fait tout drôle je dois conduire sur la gauche. Sur le parcours nous découvrons de magnifiques plages, le sable blanc donne à l’eau des reflets bleus très clairs. Les accès sont parfois réservés à la clientèle de Clubs privés…le midi, pas moyen de trouver un simple petit restaurant, nous déjeunons dans l’un de ces hôtels clubs. C’est assez cher mais le cadre est magnifique, petite paillote sur la plage. Tout autour de cette île, on voit des villas, des cottages luxueux. Dans les faubourgs de la capitale Saint Johns, nous traversons quand même quelques bidonvilles. Après cette visite éclair d’une journée, nous redescendons sur la Martinique.

 

 

 

Réponses aux questions de la classe.

Oui Sarah, j’ai également vu des enfants très pauvres, cela me choque à chaque fois. Le monde est très injuste, car tous les enfants du monde devraient avoir un toit, de la nourriture et la possibilité de s’instruire. Il faudrait pour cela que le monde soit gouverné par plus d’humanisme et moins de dollars.

Le gros coquillage que je vous ai fait parvenir est un Lambis. Sa chaire est délicieuse mais comme il a été trop pêché, il est en voie de disparition (encore une mauvaise gestion du patrimoine naturel…)Aujourd’hui ce coquillage est protégé. Les pêcheurs l’utilise comme corne de brume, ou instrument de musique pendant le carnaval. Ils soufflent très puissamment dans le petit trou à la base du coquillage pour obtenir un joli son grave. Oui il y a des méduses, mais moins qu’en Méditerranée, elles sont translucides avec des formes de champignons et des couleurs fluorescentes, violettes, mauves…

Le décalage horaire en ce moment entre la métropole et ici, est de 5 heures. Lorsque vers 19h le soleil se couche chez vous, ici il est 14 heures et il fait très chaud !

Chère Déborah mes vieilles chaussures ne sont pas mon doudou comme tu l’entends. Je ne leurs parle pas. Par contre, lorsque j’avais ton âge, tous les soirs pour m’endormir, je racontais en pensés, à mon nounours, tous ce que j’avais fait dans la journée…mais cela passe en vieillissant...

Erratum:

Page 2 de la dernière gazette il faut replacer " mariage mixte " par " mariage burlesque " c’est quand même plus drôle.

Page 3 L’excellent poisson, le Thazar, s’écrirai avec un h…